Adhérer à un club FFCAM #2 : Pourquoi devenir bénévole ?

Le bénévolat concerne aussi la gestion des refuges.
© C. Foot

Événementiel, encadrement, administratif, logistique, communication : les missions sont aussi nombreuses qu'indispensables au sein d'un club sportif et le bénévolat est le pilier sans lequel l'édifice ne pourrait tenir debout et se développer. Comme de nombreuses associations, les clubs affiliés à la FFCAM s'appuient sur certains adhérents qui n'hésitent pas à donner de leur temps et de l'énergie pour le collectif. Par exemple, au Club alpin du Comminges (Saint Gaudens), Pascaline Rivenq occupe la fonction de vice-présidente aux projets et au développement. « Je suis licenciée depuis 2016. J'ai rencontré mon conjoint actuel au club et j'ai d'abord observé son engagement : il était responsable de l'activité escalade au sein du Comité directeur », raconte Pascaline, 35 ans. « Cela m'a inspirée et je me suis portée volontaire pour être responsable de la commission Animations et Fêtes. » Quelques années plus tard, face à la forte croissance du club, une restructuration incite Pascaline Rivenq à s'engager davantage. « Comme je vis à Toulouse, j'ai accepté une mission réalisable à distance. Je suis enseignante en transition écologique et sociale et mère de famille, donc je travaille pour le club quand j'ai le temps. L'investissement dépasse la raison, mais c'est un choix de cœur. »

La passion au cœur de l'engagement

Effectivement, l'engagement que représente le bénévolat au sein d'un club relève de la passion, comme en témoigne aussi Cédric Georget, membre du Comité directeur du club alpin de Tarbes : « Même si ça prend du temps, j'adore ça, c'est super intéressant. » Ne plus seulement « consommer » une activité en club, mais en être acteur en devenant encadrant, en contribuant à l'organisation des sorties, ou encore en prenant en charge des tâches administratives : le bénévolat est une affaire de partage et de transmission, mais aussi de reconnaissance. « Le club m'a permis de me faire des amis, de passer du temps en montagne, de découvrir de nouvelles activités. Devenir bénévole était une manière de lui rendre tout ce qu'il m'a apporté », confie Charlie Foot, initiateur en trail et en ski de randonnée et référent refuge au Club alpin d'Annecy. L'attachement au club est indéniablement au centre de l'investissement des bénévoles. Aimer son club, c'est avoir envie de lui donner de soi pour le faire vivre. 

Des valeurs communes

L'engagement bénévole est aussi lié aux valeurs portées par la FFCAM et relayées par les clubs. La transmission, l'accès de tous à la montagne, le goût du sport, ou encore la progression vers plus d'autonomie et de responsabilité dans les pratiques sont autant de valeurs qui font écho auprès des adhérents et qui poussent certains d'entre eux à devenir bénévole. « M'engager était naturel : j'ai accroché avec la culture du club qui fait écho à mes propres valeurs, alors j'ai eu envie de m'investir », confirme Pascaline Rivenq. Il n'est d'ailleurs pas étonnant que les expériences de bénévolat soient attentivement observées par les recruteurs, conscients de ce qu'elles impliquent. « Je pense que cela signifie beaucoup de s'engager. Cela définit une personne », souligne Pascaline qui n'hésite pas, dans son univers professionnel, à indiquer qu'elle remplit une mission au sein du Club alpin du Comminges. 

Un espace de développement personnel

Parce qu'il fait écho à une certaine vision de la vie, le bénévolat au sein d'un club alpin peut aussi être un espace d'épanouissement et de développement personnel. Se confronter à des domaines que l'on maîtrise peu, comme Charlie Foot qui découvre tout de l'univers des refuges alors qu'il travaille dans les échanges linguistiques dans la « vraie vie », acquérir de nouvelles compétences et travailler sur la confiance en soi lorsqu'on devient initiateur, ou encore assouvir le besoin de se sentir utile, notamment lorsqu'on quitte le monde professionnel pour une retraite bien méritée, sont autant de motivations plus personnelles qui nourrissent l'envie d'engagement. « Il y a quelque chose autour de la découverte de soi-même, de flirt avec ses limites, mais aussi d'introspection, même si on n'en a pas forcément conscience quand on devient bénévole », conclut Pascaline.