Célébrations des 150 ans : quand le club alpin rajeunit

Alors le Club alpin, qu'est-ce que cela fait d'avoir 150 ans ? « Pas une ride », pourrait-il répondre. Son anniversaire a été fêté ce week-end sur la musique pop endiablée du Big Ukulélé Syndicate. Plusieurs centaines de licenciés, d'élus et bénévoles de toute la France avaient fait le voyage, parfois même à vélo *, jusqu'à Chambéry pour cet évènement.
Plus tôt dans cette journée inédite, des tables rondes sur les sujets qui agitent le milieu de la montagne : les thématiques de la place des femmes dans nos activités, de la mobilité douce en montagne et de la longévité du Club alpin ont généré des échanges constructifs, soulevé des interrogations bien sûr et parfois même ému l'auditoire.
Moment de vertige aussi, quand, lors d'une cérémonie retraçant l'histoire du Club alpin, les co-présidents égrainaient les personnalités de la montagne ayant cheminé avec lui.

Enin, ces 150 ans se déroulaient dans le cadre de l'Assemblée générale 2024, ce qui en fit un moment particulièrement fort et émouvant. « Peu de mouvements associatifs peuvent se targuer d'afficher une telle longévité. Cela prouve son intérêt pour la société », rappelait Thierry Repentin, maire de Chambéry et président de la communauté d'agglomération de Grand Chambéry, qui accueillait l'évènement.
La capitale des ducs de Savoie fait d'ailleurs partie des premières villes ayant hébergé une section du Club alpin, en 1874, à la création du Club alpin. À l'époque, seulement quelques centaines d'adhérents, répartis sur sept sections, mais déjà l'envie de partager la montagne au plus grand nombre, soulignait Nicolas Raynaud, relisant en introduction les premiers statuts de 1874. «  Ils avaient déjà inventé le développement combiné, entre activités et refuges, qui est toujours le cœur de notre projet ».
Ce développement se poursuit, et était d'ailleurs au coeur des discussions de cette 152e Assemblée générale : aujourd'hui délégataire de l'escalade sur glace, notre fédération faisait en effet évoluer ses statuts pour les mettre en conformité avec cette nouvelle mission. Ses statuts devaient également intégrer les récentes évolutions du Code du sport.