L'Ecrins d'émotion

On peut le dire, organiser un événement en ces temps inédits et incertains est un exercice de style qui demande de rester mobilisé et agile. L’enjeu est toujours le même, mettre des étoiles dans les yeux de chacun, partager un instant, une passion, un sport ou un loisir. Sauf que cette année, la signification des mots est encore plus importante. Participer à un événement comme Ice Ecrins Festival, c’est donner et recevoir des sourires, des étoiles, (re)découvrir l’autre, la confiance en l’humain et le plaisir d’échanger. Tout prend son sens, encore plus que jamais.

L'Ice Ecrins Festival est le plus ancien rassemblement d’escalade glace au monde dans le "spot" le plus reconnu au monde pour la pratique, avec des falaises de légendes comme Gramusat (plan au drone en début d’ours). 31 ans que ça dure à L’Argentière-la-Bessée, au Pays des Ecrins dans les Hautes-Alpes. Et ce n’est pas les restrictions ou les contraintes qui ont empêché une équipe dynamique et motivée de mener à bien cet événement, soutenu par la FFCAM. 

Durant trois jours, 60 guides de haute montagne ont encadré plus de 250 personnes par jour. Par petits groupes de cinq participants sur plus de huit sites d’escalade et une dizaine d’itinéraires de ski de randonnée et de raquettes. Un village de marques en mode réduit avec seulement 8 partenaires (Petzl, Millet, ATK, Lowa, Scarpa, Salomon, Camp, La Sportiva) pour prêter gratuitement du matériel en tests ; pas d’accueil de public pour éviter les rassemblements en intérieur. Mais chaque matin à 7h, les navettes ont véhiculé tout le monde sur l’un des 56 ateliers répartis sur les sites de ski, de raquettes ou d’escalade de glace. Cette année encore malgré la situation actuelle, les ateliers étaient plein avec des pros pour se faire chouchouter et se perfectionner. 

Pour n’en citer que quelques-uns, François Damilano, la légende de l’escalade de glace, Lise Billon, Piolet d’Or en 2016 pour son ascension du Riso Patron en Argentine, Symon Welfringer, jeune prodige de l’alpinisme mondial qui signait une première au Pakistan cet automne en compagnie de Pierrick Fine, Paul Bonhomme, adepte du ski de pente raide et découvreur d’itinéraires vierges et engagés dans les Alpes et autour de Chamonix ou Tony Lamiche, la référence française du ski de rando passé par la case Coupe du Monde en escalade dans les années 2000.

Et pour les soirées ? Des films et des débats retransmis tous les soirs à 20h30 sur la chaîne Youtube de la FFCAM et sur le Facebook, qui ont déjà comptabilisé plus de 15 000 vues !

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