Voie royale…

Comme l’explique Stéphane Benoist, responsable du GEAN, qui accompagnait les deux jeunes alpinistes, "depuis longtemps j’avais envie de me lancer dans cette voie sur les traces d’une des cordées les plus marquantes du début des années 90, Robin Molinatti, Pierre Rizzardo et Paul Robach qui en avaient réalisé la seconde ascension et la première hivernale en janvier 1993."

Cotée TD+, avec des passages allant jusqu’à 6a, la voie Cambon-Francou est longue de 500 mètres. 500 mètres qu’il a fallu gravir par une température de -10° et un vent de 20/30 km/h (l’hiver était fini mais les conditions n’en restaient pas moins fraîches).

L’équipe a bivouaqué à la cabane à Pugnat, toute proche de l'arrivée des remontées mécaniques de la Grave. Partis 3h45, les alpinistes se sont lancés à 6h30 dans la voie. "Pas véritablement difficiles, rappelle Stéphane, les premiers mètres au-dessus de la rimaye correspondent bien à la définition du terrain scabreux, rocher à la fois compact et demandant de l’attention sur un terrain aux prises un peu fuyantes. Heureusement cela ne dure pas, ensuite les prises auront le mérite d’être franches…"

L’ascension, plus soutenue dans sa partie finale, a offert à la cordée un magnifique panorama sur la mythique Meije. Revenue par le couloir de la Girose, l’équipe était de retour à la Cabane à Pugnat à 1h30, réalisant la boucle en …22 heures. "Cette superbe aventure, résume Stéphane Benoist, nous permet de bien préparer le GEAN 2019-2020 à des objectifs plus ambitieux…"

Téléchargez ci-dessous le récit d'Anouk Félix-Faure.