Nouveau visage pour la Pointe Percée

"L'insertion paysagère du futur bâtiment". © Daniel Masson Architecture.

Magie des Aravis... 

Situé à 2164 mètres d'altitude, sur la commune du Grand-Bornand (Haute-Savoie), le refuge de la Pointe Percée – Gramusset se trouve au pied du versant nord de la Pointe Percée, point culminant de la chaîne des Aravis (2 750 m). Bâti dans la zone Natura 2000 "Les Aravis", dans un environnement très minéral formé de nombreux lapiaz, ce refuge fait face à la chaîne du Bargy et au Pic du Jalouvre, offrant de magnifiques couchers de soleil à ses visiteurs.

Disposant de 48 places de couchage, le refuge est actuellement constitué d'un corps de bâtiment composé du refuge originel de 1928, sur lequel a été greffée une extension en 1972. Dans l'environnement proche du refuge, une baraque en bois fait office de rangement à matériel et un troisième bâtiment en bois (construit en 2009) abrite des toilettes sèches. 

Un projet à double volets… 

Très vétuste, le refuge a besoin d’être rénové afin d’offrir de meilleures conditions d’accueil aux randonneurs et de meilleures conditions de travail aux gardiens. 

Le programme de rénovation en cours comprend deux volets : 

- La démolition de l'extension construite en 1972, qui permettra de retrouver le refuge originel (la baraque en bois faisant office de rangement et le petit chalet abritant des toilettes sèches seront aussi démolis ; le monte-charge sera déposé). Le refuge historique sera conservé et réhabilité pour servir de refuge d’hiver (12 couchettes) et de volume recueil en cas d’incendie. 

- La construction d'un nouveau refuge à une dizaine de mètres du refuge historique, qui permettra d'héberger 34 randonneurs, de loger le gardien et ses aides et de pallier les dysfonctionnements de l'ancien refuge. La surface d’accueil du public sera sensiblement augmentée, les conditions de confort et d’hygiène, ainsi que les conditions de logement du gardien et de ses aides, seront améliorées. Par ailleurs, des locaux et des équipements de confort (vestiaire, séchoir, sanitaires intérieurs avec douches, etc.) seront créés. Enfin, la surface des capteurs photovoltaïques sera augmentée et des capteurs thermiques pour la production de l’eau chaude sanitaire seront mis en place.

Une réhabilitation à haute qualité environnementale… 

Ce projet de rénovation s’accomplit dans un double souci esthétique et environnemental visant à insérer le bâtiment de la manière la plus douce possible dans le milieu naturel. 

Le projet architectural s’adaptera à la topographie du lieu et sera en dialogue avec le paysage et le contexte de haute montagne (la volumétrie du nouveau refuge sera simple et sobre avec une toiture à deux pans - pente 60%). Les teintes des matériaux en façade ont été définies avec la préoccupation d'être en harmonie avec un lieu à forte dominante calcaire (teinte pierre calcaire, éléments de structure bois en épicéa ou mélèze, bardage vertical en épicéa ou mélèze, capteurs thermiques et photovoltaïques faisant corps avec la construction, etc.).

La rénovation du refuge historique et la construction du nouveau refuge se feront en respectant une démarche à haute qualité environnementale. Le bâtiment sera autonome en termes d’assainissement et d’énergie électrique (des capteurs solaires photovoltaïques seront notamment installés sur le pan de toiture sud du nouveau refuge). Enfin, l'accès au refuge continuera à se faire uniquement par des sentiers de randonnée pédestre : aucun accès routier et aucun stationnement de véhicule motorisé ne sont prévus. 

Pour en savoir plus sur le refuge.