Ski-alpinisme en Vanoise

Installés au refuge du Mont Pourri (2370 m) les skieurs ont commencé par une petite mise en bouche, le samedi, avec la jolie arête sud de la Pointe des Arandelières, à quelques brassées de cordes de la bien connue Aiguille Rouge. Loin des tumultes du domaine skiable des Arcs, cette arête relativement simple (PD) offre une belle course sauvage dans une ambiance hivernale. Cela a permis à chacun de de se remettre dans le bain (cramponnage, mixte, gestion de corde, pose de protection) le tout sous un… soleil radieux. Que les skieurs soient rassurés, la descente n’a pas été négligée : une jolie pente en face ouest de la Pointe. À l’arrivée, les visages étaient aussi radieux que la météo du jour ! Après un petit "repeautage", il ne restait plus qu’à se laisser glisser jusqu’au refuge du Mont Pourri. La soirée au coin du feu a été l’occasion de reparler des projets à venir (et pour certains de remettre en jeu leur suprématie à la coinche !).

Au petit matin, le lendemain, les cordées validées étaient prêtes à aller en découdre avec l’arête nord du géant local : le Mont Pourri. Frontales vissées sur la tête, le groupe a attaqué la remontée du glacier du Geay, direction le Col des Roches. Comme l’explique Florent Besses, le responsable du groupe, "les premières lueurs de jours ont confirmé ce que nous commencions à percevoir dans la pénombre : le temps n’était pas de la partie. Les sommets étaient pris dans les nuages, il commencerait bientôt à neiger. Le vent nous a cueillis alors que nous nous équipions pour la pente terminale permettant l’accès au Col des Roches…"

Le vent, le froid et le manque de visibilité ont remis en doute le programme initial. Plan de repli voté à l’unanimité : l’arête Est de l’Aiguille du Saint Esprit (Amen). C’est donc dans des conditions (très) hivernales que s’est faite cette traversée d’arête, où alternaient passages aériens et pas techniques (la méthode de l’otarie a été validée avec la bénédiction du guide Olivier !).

Une fois de plus, la partie ski n’a pas été reniée : "la descente versant Ouest de l’Aiguille, explique Florent, n’était pas si évidente, surtout dans le brouillard. Nous naviguions ainsi de couloirs en couloirs jusqu’à rejoindre la belle pente qui surplombe le glacier pour casser la croute, au sens premier du terme. Vivement que la neige revienne ! Nous voulions de l’alpinisme hivernal, nous sommes servis ! Et quelle ambiance !"

Maintenant, place aux compétitions. Rendez-vous en avril pour le projet de fin d’année, sur lequel  nous donnerons bientôt plus d’informations.

Pour en savoir plus sur cette sortie.