Terre d'alpinisme Bessans-Bonnneval : l'ascension de la pointe Marie pour découvrir l'alpinisme

Le 11 juillet 2024, un groupe de six alpinistes néophytes encadrés par un guide de haute montagne gravissait la pointe Marie (3 313 mètres) après avoir fait halte au refuge d'Avérole pour la nuit. Une course qui s'inscrit dans le programme du label Terre d'alpinisme détenu par le territoire Bessans Bonneval-sur-Arc.

Refuge d'Avérole Le refuge d'Avérole, camp de base pour l'ascension de la pointe Marie. © B. Meliet

En décembre 2019, l'UNESCO inscrivait l'alpinisme sur la liste du Patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Objectifs ? Initier des actions de sauvegarde, de défense et de développement pour des pratiques responsables et conformes à l'esprit de l'alpinisme, activité en constante évolution. Quelques mois plus tard, le label français « Terre d'alpinisme » était créé par la FFCAM, le SNGM (syndicat national des guides de montagne) et la ville de Chamonix. Dans la lignée de Chamonix-Mont-Blanc, premier territoire à décrocher le label, Bessans-Bonneval était à son tour reconnue en juin 2021 pour cette démarche d'héritage, de transmission et de promotion de l'alpinisme. 

Une multiplicité d'actions pour promouvoir l'alpinisme 

Ce petit territoire situé entre 1673 et 3752 mètres d'altitude, uniquement constitué de deux villages de 300 et 250 habitants qui ont préservé leur authenticité et ne vivent que de l'agriculture et du tourisme (alpinisme, ski de fond et ski alpin), a ainsi défini un plan d'actions pour trois ans, durée d'attribution du label. Le panel s'étend de la création de supports de communication (site web, plaquettes…) à l'organisation de conférences et projections de films chaque semaine, en passant par un concours photo en hiver, ou encore des tarifs promotionnels pour l'initiation à l'alpinisme. 

Des ascensions glaciaires pour faire découvrir l'alpinisme

La course organisée le 11 juillet dernier au départ du refuge d'Avérole s'inscrivait dans le cadre du programme estival 2024 composé de 4 sorties (pointe de la Galise le 4 juillet, pointe Marie le 11 juillet, cime Monfret le 8 août et pointe de l'Ouillarse le 22 août). "Ces courses sont ouvertes à 6 participants et sont encadrées par un guide de haute montagne", explique Bernard Meliet, alpiniste et acteur de la première heure de la candidature de Bessans-Bonneval. "Nous passons une nuit en refuge pour proposer une expérience complète de l'alpinisme et transmettre l'esprit de cordée." L'ascension à la pointe Marie, effectuée en 6 heures aller-retour, a permis aux alpinistes débutants d'expérimenter la randonnée glaciaire, de découvrir la haute montagne et de vivre le fameux esprit de cordée aux côtés du guide Jean-Claude Tracq. 

Une dynamique pérenne impulsée par la labellisation

Cette course répond totalement aux critères du label Terre d'alpinisme qui se révèle particulièrement fédérateur et pertinent pour valoriser la pratique et les valeurs de l'alpinisme. "L'association créée pour l'obtention du label comptait 11 adhérents au départ. Aujourd'hui, elle a une cinquantaine d'adhérents, tous acteurs du territoire, qu'ils soient guides, alpinistes, directeurs d'école de ski ou socio-professionnels", précise Bernard Meliet. La dynamique initiée par le label est telle que Bessans-Bonneval accueillera les 3 et 4 octobre prochains le 3e colloque Terre d'alpinisme.