La Pointe Percée sur orbite !





La FFCAM, qui poursuit les travaux de rénovation de ses refuges, a lancé officiellement ce mercredi 16 septembre le chantier de rénovation de la Pointe Percée-Gramusset.
Situé à 2164 mètres d'altitude, sur la commune du Grand-Bornand (Haute-Savoie), le refuge de la Pointe Percée-Gramusset se trouve au pied du versant nord de la Pointe Percée, point culminant de la chaîne des Aravis (2 750 m). Construit en pierre en 1899, détruit par une avalanche en 1914, reconstruit, agrandi et aujourd’hui fait de multiples petites constructions agrégées au bâtiment existant, ce refuge (gardé uniquement l’été) est très vétuste : il a besoin d’être rénové afin d’offrir de meilleures conditions d’accueil aux randonneurs et de meilleures conditions de travail aux gardiens.
Couverte par de nombreux journalistes, cette journée de lancement des travaux – à l’occasion de laquelle a été signée une convention d’objectifs entre la communauté de communes de la vallée de Thônes, la mairie du Grand-Bornand et la FFCAM relative au développement des activités de montagne autour du refuge et sur le territoire –, s’est déroulée en présence de nombreux élus, professionnels de la montagne (guides, gardiens, entreprises, architecte) et acteurs du territoire, élus et salariés de la FFCAM.
Étaient notamment présents : Annabel André (vice-présidente de la Région AURA), François Eric Carbonnel (vice-président commission Montagne Région AURA), Vincent Pacoret (Conseiller départemental du canton d’Annecy 4 (département de Haute-Savoie, président de la commission Tourisme, Lacs et Montagne), Gerard Fournier-Bidoz (président de la Communauté de communes de la Vallée de Thônes), André Pérrillat-Amédé (maire du Grand-Bornand) et son adjoint délégué jeunesse, sports et culture, Martial Missilier, Jean-François Exertier, président du Bureau des guides du Grand-Bornand, Claire Schmitter, présidente ADAM 74. Plusieurs élus de la FFCAM avaient fait le déplacement : Romain Desbrest (président du Club alpin Annecy), Vivien Forest (président du Club alpin Aravis et représentant du comité départemental Haute-Savoie), Jacques Piétu et Philippe Latapie (vice-présidents de la fédération) et Nicolas Raynaud (président de la FFCAM).
Comme l’a rappelé ce dernier dans un entretien accordé au journal de France 3, la détermination de la FFCAM, dans le contexte sanitaire et économique que le pays traverse, à poursuivre le plan de rénovation de ses refuges et chalets (fermés plusieurs mois ce printemps) est entière : "nous avons voulu maintenir un niveau élevé d’investissement – environ 3 millions d’euros –, sur l’ensemble des massifs français, car cela nous semblait important de garder cette dynamique…"
Une dynamique à la fois pour les pratiquants, mais aussi pour l'économie française en général, puisque les entreprises mandatées pour les travaux ont besoin, aujourd’hui plus que jamais, de maintenir leurs commandes et de travailler. Les refuges contribuent pleinement au développement des territoires, dans lesquels ils s’intègrent en douceur. Comme l’a rappelé Jérémy Pouge, assistant maîtrise d’ouvrage de la FFCAM, ayant notamment en charge le chantier de la Pointe Percée-Gramusset, les refuges utilisent de manière accrue les énergies renouvelables : "les besoins en électricité de la Pointe Percée seront couverts par un champ photovoltaïque ; par ailleurs, la production d’eau chaude, de chauffage, sera fournie par des panneaux solaires thermiques. Le groupe électrogène installé sur le site ne sera utilisé qu’en cas de secours…"
Des bâtiments plus confortables, des bâtiments intégrés en douceur dans la nature, des bâtiments destinés aux pratiquants et connectés à la vie sociale et économique : le refuge au service de toutes et de tous…
D’un coût global de 2, 65M €, les travaux du refuge de la la Pointe Percée-Gramusset sont prévus sur trois ans (avec le maintien d’un accueil continu) :
- Été 2020 : 1ère phase lancée en mai jusqu’à novembre, comprenant la mise hors d’eau hors d’air d’un nouveau bâtiment.
- Été 2021 : travaux intérieurs du nouveau bâtiment afin qu’il soit opérationnel à la fin de l’été.
- Été 2022 : réhabilitation de la partie historique du refuge qui est conservée et démolition de l’ancienne partie.
Coût global : 2, 65M €.
Coût 2020 : 900 000 €.
Autofinancement de la fédération : 1,25 M €.
Subventions des partenaires à hauteur de : 1,4 M € (État 300 000 €, Région : 400 000 €, département de la Haute-Savoie : 400 000 €, communauté de communes de la Vallée de Thônes : 175 000 €, commune du Grand-Bornand : 125 000 €).