Saison 2025-2026 : quels objectifs pour l'équipe de France ?

Publié le 9 décembre 2025

Depuis les Championnats de France début novembre, nous ne finissons pas de découvrir une équipe de France entrainée, soudée et combative. Qu'est-ce que nos athlètes ont derrière la tête ? À quoi rêvent-ils ? Tour de table de leurs objectifs.

Louna Ladevant à Bern, le 22 novembre © UIAA Louna Ladevant à Bern, le 22 novembre © UIAA

Nous les avons retrouvés, aussi souriants qu'affutés, aux premiers frimas de l'hiver pour les championnats de France, début novembre. Tous rassemblés dans la salle d'isolement avant les finales, les athlètes de l'équipe de France s'étaient livrés sur leurs ambitions pour cette saison 2025-2026.
À commencer par Mehdi, qui, après une deuxième place au classement général des Coupes d'Europe l'année dernière, entre cette année dans l'équipe de France : « Je m'entraine pour le classement sur les Coupes du monde, théoriquement, je vais toutes les faire ». Concentré sur les Coupes d'Europe l'année dernière, il n'avait participé qu'aux deux premières étapes du circuit mondial.
Pour Basile, la saison 2024-2025 avait été « compliquée ». En cause, des douleurs dorsales probablement dues au surentrainement. « Cette année, je vais davantage écouter mon feeling. Mon objectif est de reprendre confiance et plaisir lors des compétitions. »

Entre l'alpinisme de haut niveau, une carrière de guide et les podiums des Coupes du monde, lui ne choisit pas. Il ne saurait choisir d'ailleurs, tant il excelle dans les trois domaines. « Je vise le podium du classement général des Coupes du monde », déclare-t-il lors des championnats de France. Le voilà deux jours plus tard sur la face nord des Grandes Jorasses, libérant la Directe de l'Amitié avec Estéban Daligault et Simon Martinet, une des voies les plus difficiles et les plus prisées donc  du massif. Cet été, il a rejoint un équipage de grimpeurs partis croquer quelques big walls du sud du Groenland. Il en a profité pour ouvrir une ligne au Glacier Peak, une falaise d'une petite île peu explorée, Semersoq :  le Sang du Cri (7a+, 500m). « Après la voie, nous sommes rentrées en grande navigation jusqu'en Bretagne. En vérité, je pratiquais la voile avant de faire de la montagne. » Encore une corde à son arc, décidément bien fourni. Le 29 novembre dernier, il gagnait la Coupe d'Europe de Žilina

« On a faim ! » 

Marion Salmon-Thomas, enceinte la saison dernière, n'avait pas perdu de vue la compétition : « Cette saison 2025-2026, je l'ai dans le viseur depuis le début de ma grossesse. J'ai continué à m'entrainer et à me projeter pendant ma maternité », raconte-t-elle dans une interview donnée à la FFCAM. Son objectif n'a pas reculé d'un iota par rapport aux saisons précédentes : s'illustrer parmi les meilleurs mondiaux. Elle démarre la saison avec déjà trois podiums. 

Louna et Tristan Ladevant, après leur trip en Italie dans le cadre du Groupe excellence escalade (GEE), sont à nouveau focus sur la saison. « Val di Mello a plutôt été une pause dans notre préparation ! Nous avions repris les piolets bien avant, justement pour avoir ce temps », ajustent-ils. Cap maintenant sur les Coupes du monde. « Voilà deux ans que nous sommes troisième et quatrième du classement général. Hors de question que ça termine ainsi cette saison : on a faim ! ». Leur objectif : monter sur un maximum de podiums de Coupes du monde pour gagner le classement général. Après un break pour la Coupe d'Europe de Bern, que Louna a remporté, ils se sont replongés dans leur entrainement. 

Nous les retrouvons à Cheonsong en Corée du Sud, le 9 janvier pour la première étape de la Coupe du monde. À suivre sur la chaine youtube de l'UIAA et nos réseaux.
À noter que Milàn, blessé aux talons suite à une chute en montagne, ne prendra pas part à la compétition cette année.

Tristant Ladevant

image

Virgile Devin

image